La commune de Catllar~Catllà  est située dans la vallée de la Têt majoritairement sur la rive gauche du fleuve, à l'exception d'une petite zone à l'extrémité ouest.
Elle est bordée par les communes de Molitg-les-Bains au nord, Eus à l'est, Prades au sud, et les communes de Ria-Sirach et Campôme à l'ouest.

Son territoire s'étend sur 802 hectares avec un relief qui s'étage jusqu'à 782 m d'altitude à l'extrémité nord de la commune au lieu-dit les Costes.

En rive gauche du fleuve de nombreux petits correcs dévalent les pentes pour aller se jeter dans la Têt. 
La rivière Castellane~Castellana qui prend source sur la commune de Mosset au nord-ouest après avoir traversé les communes de Campôme et Molitg-les-Bains vient elle aussi confluer avec la Têt à l'est de l'église de Santa Maria de Riquer.

Sur les terres de Catllar, après l'agriculture et l'élevage, les vignes viendront couvrir les collines jusqu'au milieu du 19e siècle. En 1848 le phylloxera s'installe dans les vignobles.
C'est à cette époque que se développa à Catllar la sériciculture. D'autres communes telles que Latour-de-France, Ille-Sur-Têt, Millas, Néfiach, Estagel, Montner ... se lancèrent aussi dans l'aventure.  Malgré qu'elle fut saisonnière, l'activité de l’élevage du ver à soie fit du village une référence en la matière. De nombreuses familles construisirent des magnaneries afin d'accueillir les fameux vers à soie. Mais la rude concurrence des cocons moins chers venus d'Asie fit disparaitre le dernier élevage en 1930.

▲ Dolmen de l'Arca de Calaons III © Philovelo

En limite de territoire de Catllar différents dolmens ont été découverts  et attestent d'une présence humaine dès le Néolithique sur le territoire.
Au lieu-dit " l'Arca de Calaons ", un ensemble de deux dolmens et une tombe fut mis à jour.    
Ils furent baptisés des noms de dolmen de l'Arca de Calaons I, dolmen à couloir de l'Arca de Calaons III et de tombe de Calaons II.  ▼ Tombe de Calaons II © Valdoa

Le village de Catllar "Castellanum" fut cité en 948 dans une donation à l’abbaye de Cuixà. Une cellera se forma autour de son église paroissiale de Saint-André~Sant Andreu.  ▼ © Meria z Geoian​

Située à l'extrémité nord-est du village, l'église a conservé de nombreux éléments de son origine romane tels que le mur sud de la nef et sa porte, l'abside demi-circulaire et le clocher. Elle fut considérablement agrandie en 1662 en adoptant un style néo-gothique imposant. 
À l'intérieur elle conserve un superbe retable du maître-autel réalisé en 1688 par Jaume Pardines de 10 m de haut. 
Les chapelles latérales quant à elles, abritent six autres, le retable du Rosaire, le retable des âmes du purgatoire, le retable de Saint-Roch et Saint-Sébastien, le retable de la Piéta, le retable de Saint-Nicolas de Bari, le retable de Saint-Jean-Baptiste. Le retable du Christ quant à lui est situé dans l'abside de l'ancienne église romane. 

▲© Département des Pyrénées-Orientales

Elle compte aussi deux habits liturgiques, une chape et une chasuble, toutes deux en velours de soie, datés de la Renaissance et restaurés en 2005 par Isabelle Bédat, spécialiste en textiles anciens.
L'église de Saint-André~Sant Andreu fut inscrite au titre des monuments historiques en 1973.

▼ © Département des Pyrénées-Orientales​

En 968 et 1011 sera mentionnée dans les bulles pontificales la présence de l'église Sainte-Marie de Riquer~Santa Maria de Riquer dédiée à la Vierge. Située au sud-est de la ville de Catllà sur la rive droite de la Castellane, elle fut reconstruite au 11e siècle et consacrée le 3 avril 1073. Elle devint plus tard le siège d'un petit prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Michel-de-Cuxa.
Édifice à nef unique et abside semi-circulaire, sa façade occidentale est surmontée d'un clocher-mur à deux baies. 
Suite à la Révolution française, le prieuré intégrera comme beaucoup d'autres les Biens nationaux. 
Il sera transformé dès lors en bâtiment agricole.
En 1954, l'archéologue catalan Pere Ponsich mettra à jour les peintures du tympan de la porte méridionale de Sainte-Marie-de-Riquer représentant La Vierge à l’Enfant en majesté entourée de deux anges. La fresque fut classée en 1954.
L'église Sainte-Marie de Riquer~Santa Maria de Riquer fut inscrite au titre des monuments historiques en 1992. ▼ © kur4u

De nos jours c'est une propriété privée qui accueille chaque été depuis 1997 les Rencontres culturelles de Riquer (concerts, expositions…) grâce à l'Association Notre-Dame de Riquer.

▲ © Alan Mattingly​

À découvrir à 531 m d'altitude non loin de « l'Arca de Calaons » et ses dolmens, la chapelle Saint-Jacques de Calahons~Sant Jaume de Calaons. Niché à proximité du correc de Sant Jaume, le site  offre une vue imprenable sur le Canigó.

Le sentier de randonnée Boucle de Saint-Jacques-de-Calahons, au départ de Catllar vous conduit à la chapelle de Saint-Jacques de Calahons ponctué de la découverte de nombreuses cabanes en pierre sèche bien conservées.

▼ © Alan Mattingly​

Autre site à découvrir au nord-ouest du village de Catllar, la cascade du Salt Gros. Elle est accessible en prenant le chemin de Baliaury près du cimetière en longeant la Castellane. ▼