Glorianes

Glorianes Pyrénées-Orientales Occitanie

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La commune de Glorianes ~ Glorianes est située à l'extrémité du Bas Conflent en limite des Aspres. Elle a pour voisines les communes de Boule-d'Amont, Baillestavy, Finestret, Joch, Rigarda et Rodès. 
Bien que s'étalant sur 1872 hectares, presque six fois plus grande que la commune de Joch, Glorianes ne compte que 1,3 habitant au km2. Elle fait partie des communes les moins peuplées du département.
Accroché sur les contreforts nord du massif du Canigó, le village de Glorianes n'est accessible que par une seule route la D - 36a au départ de Rigarda.
En 1836 la commune a compté jusqu'à 253 habitants, mais les difficultés d'accès et la rudesse des conditions de vie ont entrainé l'exode de la population vers les plaines moins hostiles.
Au sud de la commune, le territoire culmine à 1 348 m d'altitude au sommet du puig de Santa Anna dels Quatre Termes, à l'intersection des communes de Glorianes, Boule-d'Amont, La Bastide et Baillestavy.



Glorianes a conservé au sud-est de ses terres deux témoignages de son passé préhistorique.
Le dolmen dit "Roc de l'Amorriador" à 1004 m d'altitude est une plaque de schiste entaillée de gravures rupestres représentant spirales, oiseaux, fleurs ainsi que plus modernes, des croix chrétiennes. 

À environ 1 km de là, l'autre témoignage la dalle gravée du Camp de l'Home Mort.




Les anciens hameaux

Sur le territoire de Glorianes, différents petits hameaux prendront naissance au cours du Moyen-âge, principalement situés au nord de la commune, là où les terres bordent la plaine.

L'un des premiers documentés fut Arenyanes en 878.
Il était situé à 690 mètres d'altitude au nord du Camp de Sant Galderic et l'ouest de la Vinya den Pubillet. Le nom du hameau apparaitra sous plusieurs formes au cours des siècles telles que Arengo 878, Villa Aragnanas 1173, Arenyanes 1358. Au 14e siècle, le lieu fut la propriété de Pere VIII de Fenollet, vicomte d'Ille puis sous la protection du monastère de Saint-Michel de Cuxa ~ Sant Miquel de Cuixà. 

Dans les textes fut aussi mentionné en 1257 le Mas de l'Alzina toujours présent sur les cartes de nos jours. À 712 m d'altitude à l'ouest de la Roca Roja il ne reste plus aujourd'hui que les ruines d'une ferme. Au 17e siècle, lui aussi passa sous la protection du monastère de Saint-Michel de Cuxa ~ Sant Miquel de Cuixà.

Peu après apparaitra le hameau de Sofrunys en 1261. C'est un des seuls lieux qui ait laissé une trace d'un passé religieux autour de son église Saint-Étienne ~ Sant Esteve. Le hameau à 692 m d'altitude était situé au nord-ouest de la Collada de Sant Esteve. De nos jours l'on peut apercevoir les vestiges de son église paroissiale Saint-Étienne de Sofrunys. D'architecture romane elle fut, semble-t-il, bâtie au 11e siècle. Constituée d'une nef unique prolongée d'une abside semi-circulaire décorée d'arcs lombards, elle fut abandonnée au cours 14e siècle, en même temps que le hameau. Ses ruines sont toujours visibles aujourd'hui cernées par la forêt.

À proximité du Mas de l'Alzina fut cité en 1310, Foixà. Fief d'une famille du même nom, de nos jours il ne reste qu'une ferme en ruines le Mas Foixà.

Au 15e siècle l'ensemble du territoire et des hameaux de Glorianes, devinrent la propriété de Bernard de Perapertusa, baron de Joch.



Le village de Glorianes

Il apparaitra dans les écrits en 1011 sous la forme de "Gluvianas". Il faudra attendre le 14e siècle pour que le toponyme évolue en Glosianes puis Glorianes.
Son église fut citée en 1265 "Sancti Stephani de Gluvianes", mais ce n'est qu'à partir de 1329 qu'elle en deviendra l'église paroissiale peut être au détriment de Saint-Étienne ~ Sant Esteve de Sofrunys.
L'édifice à nef unique fut modifié à plusieurs reprises notamment au 19e siècle avec l'ajout de son clocher-mur.  Une enceinte fortifiée en continuité de l'église fut mentionnée en 1349 sous la forme de "castrum de Glosianes".



Chapelle Santa Anna

Sur un plateau isolé au sud-est du village, près du sommet du pic Sainte-Anne à 1348 m d'altitude, se dressent les ruines de ce qui fut jadis la chapelle Santa Anna dels Quatre Termes



Les mines d'or de Glorianes

On ne peut quitter Glorianes sans parler de ses mines. Découvertes accidentellement en 1902, au sud-est des ruines de l'église Sant Esteve de Sofrunys elles se situées sur un secteur aurifère des Aspres qui comprenait également le secteur de Serrabona, Estoher, et Baillestavy. Des recherches furent conduites jusqu'en 1905 sur ces filons à faible concentration aurifère. À partir 1922, le gouvernement français accorda une concession d'exploitation, et les mines furent exploitées sporadiquement jusqu'en 1963. Malgré l'extraction de 350 kg d’or des mines de Glorianes, quelques années plus tard de nouvelles prospections confirmèrent que les concentrations d'or n'étaient pas suffisamment importantes et peu rentables. Sur le site, la nature reprit peu à peu ses droits. De nos jours, le site est une propriété privée, interdite d'accès, car dangereuse.