Vingrau

Vingrau Pyrénées-Orientales Occitanie

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📷 ©Jcb-caz-11


Toujours dans la région naturelle des Corbières, au sud-ouest d'Òpol i Perellós, la commune de Vingrau. 
Niché aux pieds des Corbières dans la vallée du Verdouble, le territoire de Vingrau s'étale sur 3212 ha. Son altitude varie de 119 m jusqu'à  576 m au niveau des plateaux  de la Serra de Vingrau. 



Le massif des Corbières apparu il y a 65 millions d'années lors du rapprochement de la plaque ibérique sur le continent européen est constitué de collines calcaires de 400 m à 500 m d'altitude. Les mouvements terrestres et l'érosion ont taillé les reliefs, laissant apparaitre ça et la, grottes et gouffres ainsi que le magnifique cirque naturel de Vingrau surplombé par les falaises de la Serra.  La nature des sols, et leur  exposition ont fait  des terres de Vingrau, un territoire d'exception pour la culture de la vigne. Les mosaïques de vignes dominées par des falaises s'étalent au milieu du cirque de Vingrau.



Situé seulement à quelques petits kilomètres de la très ancienne et très célèbre grotte de Tautavel, la caune de l'Arago, le territoire de Vingrau a lui aussi, était un lieu de vie dans des temps très reculés.
Différents éléments retrouvés  près du Rec del Penjat au sud du village, ou dans la cauna de Las Conques plus au nord entre autres,  attestent d'une présence humaine dès le Paléolithique sur le territoire.​



L'origine du nom du village proviendrait de l’époque romaine et de la déformation de l’expression « Viginti gradi », signifiant en français « Les vingt grades » ou « vingt marches » en référence à l'ancienne voie romaine qui permettait de relier le village par le Pas de l’Escale (Pas de l’Échelle) à la plaine du Roussillon. Au fil des siècles le « Pas de Vingrad », est devenu « Pas de vingt graus », puis « Vingrau ».



La formation du village apparaît au 12e siècle autour de son église paroissiale Notre Dame-de-l’Assomption dédiée à Sainte-Marie ~ Santa Maria,  située au nord-est du village. Elle apparaît dès 1119 dans une bulle pontificale du pape Gélase II. 
À partir de 1260, les seigneurs de Vingrau cédèrent leurs possessions et leur seigneurie à l’abbaye de Fronfroide qui en restera propriétaire jusqu'à la Révolution française.​



De nombreux remaniements de l'église Notre Dame-de-l’Assomption se succéderont entre le 16e et la fin du 19e siècle notamment par l'ajout des chapelles sud-ouest et nord-ouest. En 1885, son clocher-mur sera rehaussé et orné de son horloge.



À quelques pas de là, à la sortie du village en direction du Pas de l’Escale, les paroissiens décidèrent de construire en 1860 la petite chapelle Notre Dame de Bon Conseil. Elle abrita une Vierge à l’Enfant du 14e siècle, classée aux Monuments Historiques en 1996, déplacée par la suite dans la nouvelle église.



À la fin du 19e siècle, le nombre d'habitants ayant évolué, la construction d'une nouvelle église débuta. Mais en 1885 le phylloxéra envahit les vignes du Roussillon laissant une crise profonde s'installer. Vinrent ensuite les deux Guerres mondiales qui par la force des choses repoussèrent la poursuite des travaux de construction.
En 1953, le village inaugura sa nouvelle église paroissiale Notre-Dame-de-Fontfroide. Le mobilier de Sainte Marie ~ Santa Maria  y sera transféré et l'ancienne église fermera ses portes. 
L’église paroissiale Notre-Dame-de-Fontfroide abrite un retable attribué à Louis Généré, construit entre 1681 et 1683, un retable du Rosaire de 1719, et un autre de la Sanch du 18e siècle. 



À découvrir sur le territoire de Vingrau qui compte aujourd'hui environ 600 habitants, son ancien moulin à vent dans la partie sud du village, son lavoir de 1859, ses deux églises, sa chapelle, son site d'escalade ...