Bompas

5.9 km

Bompas Pyrénées-Orientales Occitanie

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Situé sur les rives nord de la Têt, en périphérie de Perpignan, la commune de Bompas~Bompàs a vu sa population multipliée par 5 depuis le début du 20e siècle. Elle qui dénombrait 1325 habitants en 1901, en compte désormais 7250 en 2020.
Sa superficie de  570 ha s'est fortement urbanisée à partir des années 80, s'étalant sur ses surfaces cultivables. Le petit village des années 50 a vu s'installer de nombreux lotissements autour de sa cellera initiale. 



Situé à proximité de la Via Domitia qui conduisait de Salsulis (Salses) à Ruscino, son nom fut à l'origine Malpàs ou "Malo Passu", qui s'entendait comme "mauvais passage" certainement en relation avec les difficultés qui existaient à traverser le gué de la rivière Têt.
C'est au cours du 13e siècle que le terme de Malpàs évolue en Bonpàs, avec peut-être la construction d'un pont sécurisant le passage sur la rivière,  la disparition des pillards de l'époque, ou bien...  les raisons de ce changement restant floues.



À mi-chemin entre Bonpàs et Torrelles, sur les traces d'une villa antique "Villa Canavals", un petit village fut formé en cellera  autour d'une chapelle Saint-Sauveur~Sant Salvador de Canomals. Mentionné pour la première fois en 981, il semble que le lieu est disparu au cours du 13e siècle en faveur des villages avoisinant et notamment celui de Bonpàs. Suite à un don de  l’évêque d'Elne Guillem d'Hortafà, une communauté religieuse dépendant de l'abbaye de Fontfroide s'y installera. Les cisterciens de Fontfroide désireux de favoriser le repeuplement  transformèrent le lieu et  y établirent une grange cistercienne en 1208 qui correspond de nos jours au lieu-dit "Mas Sant Salvador".



À la même époque, la cellera de Bompas se crée autour de son église Saint-Etienne~Sant Esteve  citée dès 876. Elle se situait à l'emplacement qui est aujourd’hui celui du monument aux morts.  Ce noyau original de forme rectangulaire, avec ses ruelles étroites fut fortifié  au cours du 10e siècle, aujourd'hui disparu. Ce "fortalicium" était protégé par des tours ainsi qu'un fossé. On retrouve quelques traces de la fortification  sur la place Jean Polit avec la porte du Fort ainsi que sur la rue du Couvent.



L'église Saint-Etienne~Sant Esteve  que l'on connaît aujourd'hui est une construction néo-gothique datée de 1865. Elle contient le mobilier de l'ancienne église avec notamment plusieurs retables des saintes Rufine et Juste du 17e siècle, ainsi que de la Vierge et du Christ daté du 18e siècle.
D'abord sous la seigneurie des Comtes de Roussillon, Bompas passera aux mains des Templiers jusqu'à leur dissolution et sera transférée aux hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem jusqu'à la Révolution.



Au début du 20e siècle, le 23 décembre 1910 sera découvert ce que l'on appellera " Le Trésor de Bompas".
Un certain Mr Banet, s'affaire ce jour-là dans ses vignes qui se trouvent être situées, sans qu'il le sache à l'époque, le long de la Voie Domitia. Travaillant péniblement sa terre à coup de pioche, il mit à jour une céramique qui contenait 511 pièces gauloises gravées d'une croix et 13 deniers romains datés  entre 122 et 77 avant J-C.  En 1998, le Musée des Monnaies et Médailles Joseph Puig de Perpignan fit l'acquisition de ces pièces qui y sont de nos jours exposées en compagnie de celles découvertes sur les communes de Villeneuve-de-la-Raho et de Saint-Estève.

 



Malgré sa forte expansion démographique, la ville de Bompas a su conserver un cadre de vie agréable avec l'implantation de son parc des Sports et des Loisirs de 8 ha comprenant terrains de sports, espaces verts et aquatiques le long de la Bassa.



À noter que chaque année depuis plus de 30 ans  a lieu le dernier week-end de juillet la Fête de l’Escargot, où pendant 3 jours, Bompas vit au rythme des bandas, cavalcades et cargolades.