Laroque-des-Albères

Laroque-des-Albères Pyrénées-Orientales Occitanie

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Laroque-des-Albères est située comme ses voisines, Villelongue-dels-Monts, Sorède, au pied du massif des Albères. Cette commune d’un peu plus de 2100 habitants s'étend au nord sur la plaine, zone de cultures fruitières (abricots, amandes, olives, pêches) et viticoles, et au sud sur une zone montagneuse, forestière qui s'élève jusqu'au Puig Neulós (1257 m) frontalière avec la Catalogne Sud. 

Le territoire est traversé du sud au nord par la rivière de Laroque, affluent du Tech, qui prend sa source sur la ligne de crêtes du Coll de l'Ullat (936 m) jusqu'au Puig Neulós, en passant par le Roc dels Tres Termes (1128 m).



Le village qui s'étend sur la zone intermédiaire entre la plaine et la montagne a conservé son charme médiéval. 
La Roca d'Albera est mentionnée pour la première fois au 9e siècle sous le nom Roca Frusindi du nom de son possesseur "Frusindus" d'origine wisigothique. C'est à partir de 1600 que l'on rencontrera pour la première fois les termes de "La Roca d'Albera", qui deviendra systématique à partir du 18e siècle.



Les différents capbreus (recensement de biens fonciers) médiévaux laissent entrevoir que l'actuel territoire de Laroque-des-Albères comptait cinq paroisses rurales : Roca-Vella, Tanya, Alamanys (Torrents), Galicie et Laroque. Quatre de ces paroisses furent réunies au château de Laroque entre le 12e et le 14e siècle.
L'ancien village de Laroque fut, dès le Moyen Âge, articulé autour du château seigneurial à l'intérieur de remparts El Castell De La Roca



Le territoire étant constitué de cinq anciennes paroisses, Laroque-des-Albères possède de nombreuses chapelles et églises.

Hormis la chapelle en ruine de Saint-Fructueux de Roca-Vella, il est possible de découvrir l'église paroissiale du village, Saint-Félix & Saint-Blaise ~ Sant Feliu & Sant Blasi. 



L'édifice rectangulaire fortifié et voûté au chevet plat, est situé dans les remparts de l'ancienne ville fortifiée, au pied du château en lieu et place de l'ancienne salle d'armes du château. Remanié au 17e siècle, l'intérieur de l'église est dominé par un grand retable du maître-autel, dédié à Saint-Félix & Saint-Blaise, en bois sculpté polychrome, doré à la feuille. Probablement œuvre du sculpteur SUNYER, il est daté de 1723.
Elle possède également d'autres retables tels que le retable du Christ, du 17e siècle, ainsi qu'un tableau de la Bataille de Lépante daté de 1526.
Chose peu banale, l'église possède deux clochers. L'un sonne l’heure, l’autre les cérémonies. Les cloches d’origine du 15e siècle ont été fondues pour fabriquer des canons en 1870.
Du côté sud-est, son entrée est ornée d'un portail en marbre blanc de Céret, qui provient d’une ancienne église du lieu-dit d’Avalric sur la commune de Montescot. Il fut déplacé en 1527 et laisse apparaître sur sa lourde porte en chêne une date poinçonnée : 1614.



Plus au nord du village de Laroque-des-Albères, se dresse la chapelle Notre-Dame de Tanya. Santa Maria de Tanyà est bâtie sur une plate-forme, limitée au sud par un ravin au fond duquel coule la rivière de Laroque. Ancienne église paroissiale au 14e siècle, elle devint au 16e siècle le sanctuaire d'un ermitage qui accueillit de nombreux pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. 
Les ermites de la Confrérie de Notre-Dame de Tanya, reconnue par le Pape en 1740, ont joué un rôle important dans la vie locale, jusqu’à la fermeture et la vente de l’ermitage après la Révolution française. 
Elle présente un plan à nef unique composé de trois travées matérialisées par des piliers, et possède comme particularité majeure un chevet trilobé dont on ne trouve que quelques exemples dans les Pyrénées-Orientales. Elle possède un retable du maître-autel classé, datant de la fin du 18e siècle, en bois peint et doré. 



Sur le mur extérieur, près du portail sud, est apposée une dalle funéraire d'un personnage semble-t-il important de Laroque "Bernard Garriga" datée de 1298.
La chapelle et son retable ont fait l’objet d'une campagne de restauration en 2013-2015.



Au nord-ouest du village de Laroque-des-Albères, non loin de la Ribera de la Roca, en empruntant la rue Roca Vella, on découvre la chapelle Saint-Sébastien. Initialement bâtie au 10e siècle et ruinée, elle aurait été reconstruite vers 1590 en raison d'une épidémie de peste, San Sebastián étant le saint invoqué lors des épidémies de peste. Elle a servi de halte au cours des pèlerinages. Cette petite chapelle, composée de pierres de gneiss liées au mortier de chaux, est un bâtiment à nef unique rectangulaire couverte d’une charpente et un chevet plat orienté en berceau brisé surmonté d'un beffroi à ouverture. 


Enfin pour finir,  en direction de Villelongue-Dels-Monts près du Mas Rancoure à découvrir les ruines de la chapelle de Saint-Laurent de Galice, autrefois église d'un petit village appelé Alemanys, puis Torrents. Ces ruines n’ont été retrouvées que tardivement à la fin du 20e siècle. Les vestiges laissent à penser que c’était un édifice de petites dimensions à une nef et abside orientée semi-circulaire.



Pour les amateurs de randonnée, rien de tel qu'une petite balade pour découvrir les fontaines de La Roca d'Albera.

Principalement établies en piémont du massif des Albères elles sont issues en général du captage de sources voisines. Elles comportent un réseau important de galeries souterraines. Brutes de pierre ou décorées, elles tirent leurs noms pour certaines de l'étymologie des lieux voisins, mais aussi de vieilles légendes, tel la Font dels Simiots faisant référence à ces étranges créatures du Vallespir délogées des environs d’Arles-sur-Tech, qui vinrent dit-on s’installer à La Roca d'Albera, près de la fontaine qui porte aujourd’hui leur nom.



En direction du Moulin de la Pave, quelques mètres au-dessus, à découvrir la Font "Dels Ocells" ou Fontaine des Oiseaux, jolie fontaine ombragée.
Mais aussi la Font de la Vesa, Font de la Vallauria, Font d'en Malzach, ou bien encore la Font de la Vernosa.



L'Office de Tourisme de  Laroque Des Albères propose sur son site, un circuit "Des Deux fontaines", une randonnée, bien dégagée, offrant de beaux panoramas sur la mer et la plaine du Roussillon, à la découverte de la Font dels Simiots et la Font de la Vernosa.



Une autre fontaine, atypique, aux environs du ''Mas d'en Bordes'' la fontaine minérale ou « Font d’Aram » (Fontaine du cuivre). En raison de la couleur cuivrée des roches environnantes, on crut durant longtemps qu'elle laissait s'écouler de l'eau contenant du cuivre. Il s’agit en fait d’une eau ferrugineuse et gazeuse, qui se vendait au début du 20 e siècle, dans les rues de Perpignan, et qui était le lieu de plaisantes retrouvailles comme en témoignent les cartes postales de l'époque.