
Banyuls dels Aspres
Banyuls-dels-Aspres Pyrénées-Orientales Occitanie
Au milieu de la plaine, ce village est perché sur une colline à 110 m d'altitude, au sud de Perpignan et au nord-est de Céret. Il a pour commune limitrophe Saint-Jean-Lasseille, Brouilla et Tresserre.
Ses 1250 habitants sont répartis sur son territoire de 1053 hectares principalement composé de vignes et quelques vergers irrigué par le Tech.
À l'époque gallo-romaine, Banyuls-dels-Aspres se situait sur un des embranchements de la Via Domitia.
Promontoire sur la plaine du Roussillon, Banyuls dels Aspres fut cité dès 819. La première mention du village apparaît sous la forme de "Villam Balnelonis cum ipso stagno", Balnelonis faisant référence au latin balneum "les bains" et stagno à étang.
Le nom du village évoluera ensuite au fil des siècles. Sa forme composée avec l'ajout de "Aspres" apparaîtra dès le 12e siècle (Banyuls de Asperis, 1186) afin de différencier le village de la commune de Banyuls de la Marenda (Banyuls-sur-Mer).
Il apparaît que le village de Banyuls-dels-Aspres a subi un déplacement au cours du Moyen Age. Situé d'abord en position de plaine, au lieu-dit la Vila Vella à l'emplacement actuel du mas Vidaló, entre Banyuls et Saint-Jean-Lasseille, il fut installé sur une motte castrale sur laquelle était bâtie le château de la famille de Banyuls.
Encore visible au 19e siècle, elle est aujourd'hui arasée. L'étang aux abords fut quant à lui asséché vers la fin du Moyen Âge.
En 1873, des fouilles mirent à jour au pied de la butte, des vestiges du village, notamment des céramiques des 13-14e siècles et de la première église Saint-André avec son cimetière et quelques tombes.
L'apparition du village actuel reste floue. Il semblerait que deux centres d'habitat aient perduré, la ville basse ancienne et la ville haute fortifiée, plus récente.
À Banyuls dels Aspres, se situera le berceau de la famille qui porte son nom. La famille gardera ce fief jusqu’en 1461, date à laquelle Francesch de Banyuls alors seigneur de Banyuls dels Aspres et de Sant Joan La Cella (Saint-Jean-Lasseille) se fera confisquer tous ses biens par le Roi de France Louis XI qui profitera de la crise de succession du Royaume d’Aragon pour annexer (temporairement) la Catalogne et la Cerdagne.
À découvrir, l'église paroissiale Saint-André.
La première mention de la nouvelle église du village haut est de 1424.
Elle fut elle aussi dédiée à Saint-André. Jehan II de Banyuls la confiera dès 1428 aux moines de Fontclara, leur monastère ayant été emporté par une crue du Tech consécutive au séisme de la Chandeleur en Catalogne du 2 février 1428.
C'est une église fortifiée, coiffée d'un clocher-tour quadrangulaire. Ses murs laissent apparaître des archères droites, ainsi qu'une forme de crénelage..
Son mobilier est constitué de quelques statues des 17e et 18e siècles, notamment un Christ.
À quelques rues, la chapelle Sainte-Anne
En traversant le village et en remontant la rue Sainte-Anne, direction la petite chapelle Sainte-Anne.
Datée du 19e siècle, elle aurait été construite à l'emplacement de l'ancien château.
Quelques vestiges du village fortifié et de son château, apparaissent aux détours des rues.