Dans la région naturelle des Aspres, la commune de Fourques (Forques en catalan) est située non loin du croisement des anciennes Via Domitia et Via Conflentana.
À 140 mètres d'altitude, elle compte aujourd'hui environ 1280 habitants, répartis sur un territoire de 939 hectares.

La première mention de Fourques semble datée de 844. 
En 993, Fourques comme Tordères appartiennent à l'abbaye d'Arles.
Comme dans de nombreux villages du Roussillon, une cellera sera construite. 
Au début du 12e siècle, on trouve à Fourques à la fois des celliers, des maisons diverses, et une construction plus majestueuse, de type seigneurial "castrum".
En 1188, Alphonse, roi d'Aragon, autorise l'abbé d'Arles à édifier une fortification à Fourques.
Contrairement aux autres "cellera", l'église sera construite à l'extérieur de la fortification, à un peu plus de cent mètres au sud, cas très rare en Roussillon.
Les murs du castrum subiront plusieurs aménagements au cours du Moyen Age.
La commune conserve des vestiges de murailles ainsi qu'une porte d'entrée fortifiée datée des 13e et 14e siècles, à l'angle de la place publique. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1984.

L'église paroissiale de Fourques est dédiée à Saint-Martin, et fut citée pour la première fois en 994. Initialement, de style roman, son architecture fut modifiée entre le 13e et le 16e siècle. Le premier pasteur titulaire de l'église, Guillem Gerard, fut enterré dans l'église, et sa pierre tombale est actuellement encastrée sur la façade ouest.
À l'intérieur, on découvre une cuve baptismale en marbre blanc datant des 12e et 13e siècles, ainsi que plusieurs retables baroques des 17e et 18e siècles, dédiés au Christ, à la Passion et à la Vierge. 
Celui du maître-autel est une œuvre de 1688 du sculpteur Francesc Negre de Perpignan, et le tabernacle issu de l'atelier du Carcassonnais Jean-Jacques Mélair. Dans la sacristie, vous pourrez admirer une fontaine en marbre du 16e siècle.

La chapelle Saint-Sébastien de Fourques est située au sud-est du village de Fourques, au bout de la rue de Saint-Sébastien.
Il semble qu'elle fût bâtie en tant qu'ex-voto pour la cessation de l'épidémie de peste de 1648. À partir du 17e siècle, le nombre d'ermitages augmentera jusqu’à la Révolution Française. Emmanuel Tardieu, fut le dernier ermite de Saint-Sébastien. Il quittera l'ermitage pour vivre au village et y décédera en février 1793. Ce n'est que bien plus tard, que la chapelle Saint-Sébastien deviendra possession de la commune de Fourques.
C'est un édifice à nef unique, avec une abside à l'est. La majeure partie de la construction date de la fin de l'ère moderne, mais le mur nord, avec les contreforts et la base de l'abside, montre les vestiges de l'église qui existait à cet endroit, d'origine pré romane.

Au nord-est de Fourques, à découvrir les ruines de la chapelle Saint-Vincent (Sant Vicenç). C'est une ancienne construction préromane à nef unique très courte et chevet plat plus étroit. La nef était probablement charpentée tandis que le chœur a conservé sa voûte en berceau plein-cintre. L'ensemble est construit en moellons irréguliers de calcaire. Elle est datée du 10e et 11e siècle, et est classée au titre des Monuments Historiques depuis 1982.

Toujours au nord-est de la commune, les restes du moulin d'en Xandres (42.586516, 2.802207), qui servit autrefois de moulin à vent, en remplacement du moulin à eau, suite à l'assèchement du Réart à proximité.

Au nord-ouest de la commune, un plateau de découverte (42.5866, 2.75844) du paysage avec 20 jalons munis de viseurs vous proposera une vue à 360° au-dessus de la plaine du Roussillon, et notamment les sommets du Roc de France du Pic Neulos et du Pic du Canigó.

La commune de Fourques a mis en place deux sentiers balisés de 1h30 à 2h00 de découverte de son territoire, Les Sentiers Fourcatins :

Les mots du Vignoble :

Le Sentier des Histoires :