Reynès

Reynes Pyrénées-Orientales Occitanie

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La commune de Reynés ~ Reiners, est située dans le Vallespir, à l'ouest de Céret, dans le massif du Roc de France. Sa particularité est qu’elle est constituée d’une multitude de hameaux dispersés au gré de nombreuses vallées caractéristiques de son vaste territoire couvrant une superficie de 2 765 ha. Instaurée en commune à la Révolution, elle compte 1400 habitants répartis sur les hameaux du Bourg de Reynés, de la Forge, de Pont de Reynés, de les Andreuics, de la Cabanasse, de Le Vilar, de Sant Pau, de Buçac, et de Ballera-Coll de Baucells.


Durant l'Antiquité, les Romains arrivèrent dans la région, qu'ils nommèrent "La vallée Âpre", "Pagus Vallis Asperi" d'où est issu le nom Vallespir. Ils firent construire la "Via Vallespiriana", qui traversait le territoire de Reynès pour aller à la station thermale d'Acquae Calidae devenue les Bains d'Arles.



L'année 1866 verra l'inauguration du canal d'arrosage d'Amélie - Reynès - Céret - Maureillas - Saint-Jean-Pla-de-Corts. Long de 26 km, il permet d’irriguer un important périmètre en rive droite du Tech, et maintenir la fertilité de la terre du Vallespir. 



En 1895, la ligne de chemin de fer Elne-Arles-sur-Tech est construite. Afin de pouvoir franchir le Tech, un double pont, le pont de Vila ou "Pont de Fer" est réalisé dans le style Eiffel. Sur la partie supérieure, circulaient les trains de marchandises et de voyageurs, et, sur la partie inférieure les véhicules. Il fonctionnera jusqu'en 1965, année de l'arrêt d'exploitation de la ligne.





Une mine de talc est exploitée dès 1876 et une usine de broyage est ouverte en 1888. Au 20e siècle, la mine sera équipée d'un transbordeur aérien, permettant au talc de descendre jusqu'au Mas Casals, de là les camions amenaient le talc brut à l’atelier de broyage situé au Pont de Reynès. La production annuelle en 1971 était d'environ 15 000 tonnes. Le gisement appartenait à la Compagnie Pyrénéenne des Talcs. L’exploitation cessera cependant en 1978.




À découvrir sur le territoire de Reynès, au lieu-dit Le Vila, l'église Sainte-Marie du Vila. C'est une église romane, mentionnée dès 1021. 
Constituée d’une nef et d’un chevet plat couverts de berceaux en plein cintre, elle abrite en son chœur un retable en bois sculpté du 18e siècle, un christ de la fin du 16e siècle début 17e siècle. Son escalier extérieur, permettant l'accès au clocher, est daté de 1775.​



Un peu plus loin, l'église Saint-Paul du Vila. C'est un ancien ermitage dédié à Saint-Paul (Sant Pau d'Envistadors), mentionné dès 1147. L'église connut plusieurs noms notamment "la chapelle des Enamorats" (des amoureux) dont la fête patronale se déroulait le 25 janvier, mais aussi "St Paul de les Botifarres", en référence à la période où les paysans tuaient le cochon.
La chapelle primitive du 10e siècle fut modifiée au 12e avec l'agrandissement de la nef et la construction d'un nouveau choeur, d'une sacristie, l’ajout d’un clocher et de deux transepts. La chapelle est entourée d’oliviers centenaires.​



Au nord-ouest de l'église Sainte-Marie du Vila, au milieu des broussailles, se dressent trois pierres, dont la dalle sommitale à disparue. Ce dolmen ruiné est connu sous le nom de Dolmen du Camp de Seris.  (42.504722  2.694167)



Au mas Santol, un chêne tricentenaire est l’arbre emblématique du village.  D'une hauteur de 20 m et de 5,60 m de circonférence, il est considéré comme l’un des plus grands chênes liège du monde. Il fait partie de la liste Des Arbres Remarquables de France.