Lamanère

15 km

Lamanère Pyrénées-Orientales Occitanie

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Ce petit village catalan de 40 habitants se situe dans le Haut Vallespir à proximité de Serralongue, au sud de Prats-de-Mollo.



Il possède la particularité d’être la commune la plus méridionale de France. À 978 km à vol d'oiseau de Lamanère se trouve Bray-Dunes, dans le département du Nord, qui elle est à son opposé la commune la plus septentrionale de France.
Il est dominé par le puig de Coma Negra, avec son sommet à 1 554 m, situé sur la frontière franco-espagnole, ce qui en fait  le point le plus méridional de France.
Presque au sommet du puig de Coma Negra a été installé “un totem”, sang et or indiquant le kilométrage des principaux sites des Pyrénées comme le Canigou, Hendaye ou encore le cap Creus. Dans le village, un second totem indique, quant à lui, le kilométrage des dix principaux terrains de rugby du monde.

 



Lamanère (en catalan "La Menera"qui signifie "la mine"), tire certainement son nom des mines d'argent, de fer, de cuivre et d'étain, qui furent exploitées du 12e jusqu'au début du 20e siècle.
Au Moyen Âge, dépendant du territoire de Serralongue, La Menera fut donnée en fief aux seigneurs de Cabrenç, eux-mêmes vassaux des vicomtes de Castelnou. C'est après la Révolution française que La Menera deviendra en 1790 une commune, et verra son nom francisé en "Lamanère".
Outre l'activité minière, Lamanère sera durant longtemps une terre d'éleveurs et de paysans. On y cultiva le châtaignier pour fabriquer des tonneaux. Dans les années 1850, ce petit village a compté jusqu'à 816 habitants.

 



Une autre activité de Lamanère fut comme dans plusieurs villages des environs la fabrication d'espadrille. En 1892,  Jean Coste ouvrit  sa fabrique spécialisée dans la production de modèles de luxe. Après la Première Guerre mondiale, la crise fait rage. Les temps sont durs pour les ouvriers. Les grèves éclatent. Le patron M. Coste ignorant les revendications des travailleurs  veut réduire « de 20% le salaire des ouvriers».  Les ouvriers refusèrent d’accepter une baisse aussi brutale de leur pouvoir d’achat, et fondèrent une coopérative ouvrière "l'Union ouvrière" en 1921.



Lamanère, petit village de 350 habitants en janvier 1939, vit plus de 4 000 réfugiés arriver, fuyant le régime de Franco, descendant du col de Malrem. Durant leur séjour au village, par cet hiver glacial, l'école et les préaux leur servirent de refuge.


Le village de Lamanère est à la confluence des rivières Le Taix et Le Malrems qui se rejoignent au centre du village pour former la rivière  Le Lamanère. Lors l'Aiguat de 1940, Lamanère comme beaucoup d'autres villages, a subi de lourds dégâts, bon nombre d'habitations furent emportées par ses petites rivières d'aspect charmant, heureusement sans faire de victimes.



À voir dans ce petit village, son petit pont en dos d'âne daté de 1843, qui résista à l'Aiguat, mais aussi l'église paroissiale Saint-Sauveur, située au cœur du village. C'est un édifice alliant l'art roman et gothique qui fut construit au 12e siècle, avec son clocher-tour quadrangulaire doté d'une cloche de 1479.
Adossée à l'église Saint-Sauveur de Lamanère, une jolie petite fontaine  datée de 1779. 

 



La place Philippe Cassu, est le lieu de départ d'une course en montagne annuelle de 17 km qui a lieu au mois de juin "Boucle del Camí Ramader", bien connu des amateurs de trail.



Située plus au sud non loin du village, à découvrir la chapelle Sainte-Christine, nichée en pleine verdure, est une petite église romane, qui semble être citée dès le 12e siècle.  Propriété privée, elle est ouverte le 24 juillet pour une messe et la bénédiction de petits pains servant au pique-nique. Sur le dallage, on peut voir la coquille, emblème des pèlerins en route pour Saint-Jacques de Compostelle..



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