Collioure

30 km

Collioure Pyrénées-Orientales

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La ville

À 26 km de la frontière espagnole, Collioure, joyau de la Côte Vermeille, offre par son cadre authentique, son environnement protégé, ses activités et ses services, un tourisme de qualité. Le petit port catalan se niche dans une crique où viennent se rencontrer les eaux de la Méditerranée et la chaîne des Pyrénées.



Église Notre-Dame-des-Anges

Baignant dans la Méditerranée, l’église est un véritable puzzle historique. Le clocher construit au Moyen Age servait de fanal pour le port de Collioure. L’église fut bâtie en 1684 et rattachée au clocher. Construite dans un style gothique méridional, Notre-Dame-des-Anges possède une architecture intérieure exceptionnelle. Le retable du Maître Autel, de style baroque catalan, sculpté sur bois et doré à la feuille d’or est l’œuvre de l’artiste catalan Joseph Sunyer. Le dôme sera ajouté au sommet du clocher en 1810.



Château Royal

Élevé sur le site d’un ancien castrum romain, le château royal fut aménagé entre 1276 et 1344 pour accueillir la cour des Rois de Majorque. Occupée par les Espagnols jusqu’en 1642, la forteresse passe ensuite aux mains des Français et c’est Vauban qui fera élever l’enceinte extérieure et les glacis. Classé monument historique en 1922, il est aujourd’hui propriété du Conseil Général des Pyrénées Orientales et sert de support à des expositions et manifestations.



Le Moulin de la Cortina

Le moulin à vent de la « Cortina » (Cortines) fut probablement l’un des premiers construits en Catalogne-Nord.Le 11 février 1337, le Chevalier Raymond de Toulouse, procureur du Roi de Majorque, cède à Jacques Armengald de Collioure la directe d’une pièce de terre sise à Collioure, au lieu-dit « Cortines » et lui cède à cens le droit d’exploiter le moulin à vent qui y sera construit pour y moudre les grains ou récoltes de toute sorte de sa propre autorité.



Dans le même quartier que le moulin de la Cortina fut fondé au 13e siècle, le couvent des Dominicains aujourd'hui occupé par la cave coopérative, le Cellier des Dominicains.



Fort Saint-Elme

Fort construit par Charles Quint entre 1538 et 1552. Un panorama à 360°, d’où l’on domine la mer, la montagne et la plaine, en font un lieu de promenade exceptionnel.

A l'intérieur du fort Saint-Elme, un musée historique retrace le passé héroïque de cette région des Pyrénées sur la Côte Vermeille.



Ermitage de Notre-Dame-de-Consolation

Situé au sud-ouest de la ville de Collioure à environ 3 km, au sud du Puig d'en Bernadí, l'ermitage de Notre-Dame-de-Consolation et sa chapelle sont nichées dans l'une des rares zones boisées de la commune.



Fort Dugommier

Avec son panorama à 360° sur la baie de Collioure, à 205 m d' altitude, le fort Dugommier eut lui aussi un rôle de vigie sur les ports de la Côte Vermeille.



Fort Carré et Fort Rond de Collioure

Cet ensemble de fortifications fut construit de 1727 à 1758, au nord de la ville afin de compléter les défenses. ​Le Fort Carré est une puissante redoute érigée sur un talus d’escarpe et entourée d'un profond fossé creusé dans la roche.



Fort Miradou

Le Fort Miradou fut construit entre 1671 et 1674. Les travaux furent menés par le marquis et ingénieur Saint-Hilaire, sous la supervision de Vauban.



Le quartier des marins  Le Mouré ~ El Morer

Ce quartier calé entre les coteaux de vignes et le rivage date du 13e siècle. Décrit aujourd’hui au travers de ses étroites rues  charmantes, où les façades  aux  tons pastel sont ornées de  bougainvilliers  roses et plumbagos bleu, le quartier fut la muse de nombreux artistes peintres.
Mais à l'origine le quartier Moré  abritait des centaines de familles de pêcheurs.

Dès le Moyen-Âge, la pratique de conservation de l’anchois par le sel est déjà bien développée en Roussillon. Il a été retrouvé des traces d’expédition de poissons salés depuis Collioure dès 1397 qui voguaient "vers le Levant, Gênes et le royaume des Deux-Siciles". 
En 1466, le roi Louis XI exempta les colliourencqs du droit de gabelle "pour nécessité de faire grande sature de poisson".




La pêche en terre catalane a connu bien des formes. Mais sur Collioure la pêche au sardinal était une spécialité.
Au 19e siècle, Collioure compta jusqu'à 140 barques catalanes.
À bord de ces barques, appelées aussi "llagut", les pêcheurs partaient en mer propulsés par leur voile latine. Les jours où le vent venait à manquer, c'est à la rame qu'il fallait ramener l'embarcation.
Le filet sardinal, faisant partie des arts dormants, il ne nécessitait donc pas une forte traction. 
Cette pêche  basée sur le déplacement des bancs de poissons, obligeait les pêcheurs à sortir deux fois dans la journée : à l’alba "lever du soleil" et à la prima "le soir".
Plus tard viendra le temps du "lamparo", bien qu’interdit un temps, les prud’homies catalanes "communautés de patrons pêcheurs " réussirent à obtenir le 30 janvier 1926 l’autorisation pour le “Roussillon” de pratiquer la pêche au lamparo avec le filet tournant à fermeture par glissière, au-delà des trois milles de la côte. 

 



Du printemps à l'automne les pêcheurs partaient à la recherche des sardines, anchois et maquereaux. Le reste de l'année, quand la côte Vermeille était sujette au coup de mer,  les barques  restaient alignées sur le rivage, et  les pêcheurs eux s'attelaient au travail des vignes  sur les hauteurs de Collioure.

À terre, les femmes de pêcheurs aussi s'affairaient.  La réparation "ramandage" des filets,  et le travail de salaison des anchois étaient une affaire de femmes.

 

 



Ce petit poisson bleu de 20 gr, à peine débarqué des sardinals était immédiatement conduit dans les ateliers de salaison. 
Le savoir-faire n'a pas changé. Après un premier bain dans des fûts de sel  afin que sa chair  s'imprègne, il est étêté, vidé.  Il est alors disposé en couches dans des fûts,  en alternance avec du sel marin neuf  afin qu'il prenne sa coloration, sa texture et son goût  qui en fait sa spécificité.
Après 100 jours de maturation  arrivent les étapes de dessalage, égouttage, filetage et séchage. 
Les anchois sélectionnés sont alors placés dans leur contenant. Intervient alors l'étape du "jutage" qui consiste à remplir le contenant  de saumure et de sel neuf ou d'huile végétale.

 



Depuis 2004, l'Anchois de Collioure bénéficie du label européen d'IGP (Indication géographique protégée). Il est issu d'une seule espèce, l’engraulis encrasicolus.
Il est vendu sous trois formes :
- anchois au sel : anchois entiers recouverts de sel, couleur du corps argenté et couleur des filets marron plus prononcé au centre
- filets d’anchois en saumure : filets entièrement recouverts de saumure, couleur des filets marron plus prononcée au centre
- filets d’anchois à l’huile : filets entièrement recouverts d’huile végétale, couleur des filets marron plus prononcée au centre, texture moelleuse, goût d’anchois mûr.
Le processus de fabrication de l'anchois de Collioure se caractérise par le fait que l'intégralité des opérations est réalisée à la main.

Si en 1945, on comptait 27 ateliers de salaisons, aujourd'hui seules deux maisons continuent de perpétuer ce savoir-faire.
La maison Roque, fondée en 1870 et la maison Desclaux en 1903.



Vignes de Collioure

Le cru de Collioure et Banyuls est réputé, mais difficile à produire. Les pentes abruptes du terroir compliquent la tâche, aussi le nombre de vignes abandonnées se multiplie-t-il ces dernières années.



Vinaigre..

Ce vinaigre fin et corsé, riche en arômes, est élaboré à partir d'un vin doux naturel de Banyuls, cultivé en terrasses sur les coteaux pentus des Pyrénées qui surplombent la Méditerranée. Élevé pendant 4 ans en fûts de chêne exposés au soleil et acétifié selon une méthode traditionnelle, le vinaigre de Banyuls est ensuite affiné en barrique pendant 12 mois.