Depuis près de six siècles, ce rituel est immuable. Unique en France, l’on attribue les origines de cette procession à Saint Vincent Ferrier (religieux dominicain), qui fut invité par le Roi Ferdinand d'Aragon en 1415 en son Palais de Majorque de Perpignan. ▼ Aurelio Cárdenas
La Confrérie de la Sanch « Confrérie du Précieux Sang du Seigneur » fut fondée le 11 octobre 1416, en l’église Saint-Jacques à Perpignan, suite à la prédication de Saint Vincent Ferrier, moine dominicain. ▼ Sylenius
Pourquoi ?
À l'origine, elle avait pour mission d'offrir une sépulture religieuse aux condamnés à mort.
Depuis 6 siècles, le Regidor revêtu d'une "caparutxa" rouge ouvre la marche du cortège au son de sa cloche de fer, suivi des « Mistéris », statuaires de 30 à 50 kg, représentants en grandeur nature des scènes de la Passion du Christ, portés par 8 pénitents vêtus de noir.
À Perpignan durant les 3 heures que dure la procession, le cortège marque une halte dite "reposoirs" devant les églises Saint-Jacques, Saint-Jean, la Réale et Saint-Mathieu. ▼Abril
Pourquoi une procession nocturne et le port de la cagoule ?
Cette procession rappelle qu'autrefois lorsqu'un homme était condamné à mort, il était exécuté de nuit et masqué d'une cagoule. Il était accompagné des membres de la confrérie des Pénitents, eux-mêmes revêtus des mêmes cagoules et portant une cloche et précédés de tambours.
Pour qu'on ne puisse pas reconnaître le condamné, la cloche et les tambours étaient destinés à prévenir les gens et à les inviter à rentrer dans leurs maisons.