Lac lui aussi artificiel, il est situé en plein Fenouillèdes, sur les communes de Caramany, Cassagnes, Rasiguères, Ansignan et Trilla.
À 180 m d'altitude, c’est une retenue d’eau artificielle de 170 hectares, qui s'étale sur près de 7 km.

Le premier coup de pioche fut donné le 23 décembre 1988. En aval des gorges de Galamus, il participe à l’écrêtement des crues et au stockage d’eau potable, ainsi qu'à l'irrigation des cultures locales.
Depuis juillet 2015, le barrage assure également une production hydroélectrique de 8000 à 10000 kWh, équivalente à la consommation électrique de plus de 2000 foyers (hors chauffage).
Comme le lac de Vinça, il fonctionne sur trois périodes, remplissage, déstockage, et quasiment vide, prêt pour l'écrêtement d'éventuelles crues.
Les travaux durèrent quatre ans, durant lesquels fut découverte une nécropole néolithique.

La nécropole fut fouillée en deux campagnes, du 1er juillet au 15 septembre 1993, puis du 1er février au 15 mai 1994.
Du nom de" Camp del Ginèbre", elle se situe à quelques dizaines de mètres de l'ancien lit du fleuve Agly, sur sa rive gauche, à un endroit où la vallée s'élargit. La nécropole est constituée de vingt-quatre tombes réparties sur une superficie d'environ 500 m2.
Elle comporte neuf cistes (petits coffres rectangulaires enterrés formés de pierres plates). Trois de ces cistes sont entourées de "tumulus" (amas artificiel de terre ou de pierres), les six autres sont posées dans des trous creusés dans le sol. Dans chacune de ces cistes, une personne a été inhumée.
Depuis la mise en eau du barrage de Caramany, fin 1994, la nécropole se retrouve au fond du lac.

Le lac de Caramany est très apprécié pour son paysage varié et sauvage, alternant chênes verts et vignes du Fenouillèdes.
C'est le départ de nombreux sentiers de randonnées balisés, de circuits VTT, mais aussi une base de loisirs, ainsi qu'une rare zone de pêche où la pêche en bateau à moteur est autorisée.

Le lac est aussi utilisé pour la lutte contre les incendies, c'est une réserve d'eau pour les pompiers qui viennent remplir leurs cuves, mais surtout, de façon plus spectaculaire, pour les canadairs qui y écopent.