
Les Orgues d'Ille-sur-Têt
Chemin de Regleille Ille-sur-Têt Pyrénées-Orientales
Dans la vallée de la Têt, à 25 minutes de Perpignan vers le massif du Canigou, Ille-sur-Têt se distingue. Voici la capitale du Riberal, région alluviale composant la plaine du Roussillon. L'abondance fruitière est signalée par les vastes étendues de pêchers et d'abricotiers explosant de couleurs au printemps. Le patrimoine médiéval est unique, mais dame nature a donné à Ille-sur-Têt des « cheminées de fées » !
Falaises de sables et d’argiles..
Le site des Orgues est un lieu unique en France, un paysage de cheminées de fées à la beauté fragile, éphémère. Il présente des falaises de sables et d’argiles que les pluies ont patiemment ciselées. L’érosion a travaillé comme un artiste, entaillant, incisant, sculptant la matière de balafres ou de stries pour donner à la roche cet aspect écorché, presque lunaire.
Cheminées de fées..
Le site des Orgues d’Ille sur Têt présente des formes de relief particulières que l’on appelle « Cheminées de fées » ou « Demoiselles Coiffées », aux États-Unis comme au Canada on parle de « Hoodoos » pour désigner ces formations.
Végétation..
Les pentes les plus douces sont encore végétalisées et donc protégées. Elles sont recouvertes d’essences méditerranéennes capables de résister à l’aridité estivale. On retrouve des chênes verts, des chênes pubescents, des pistachiers lentisques, des arbousiers, de la lavande stoechas, des immortelles communes, du thym, du romarin, des cistes cotonneux, des cistes à feuilles de laurier, des cistes de Montpellier, de la bruyère arborescente, des asparagus etc.
L'érosion..
Aujourd’hui l’évolution du site est rapide, les falaises de matière sédimentaire sont à nu. Quelques îlots de végétation subsistent sur les sommets, ils sont trop disséminés pour préserver efficacement les sols de l’érosion. L’intensité des pluies méditerranéennes n’aide pas. Ces précipitations violentes favorisent le ruissellement : les incisions linéaires sont vives, les pentes dévégétalisées sont entaillées de ravines, les sols s’appauvrissent puis partent avec le lessivage. Sur les parois verticales, l’érosion est devenue maitresse du lieu, à part quelques mousses et lichens, les plantes ne peuvent plus recoloniser l’espace.
Le site présente donc un aspect contrasté où la végétation dispute à la roche dénudée l’espace nécessaire à sa survie.