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L'origine du village d'Opoul est étroitement reliée à la construction au 7e siècle à 400 m d'altitude, d'une place forte  sur le plateau qui surplombe l'actuel village d'Opoul. À cette époque, les troupes de Wamba roi wisigoth d'Hispanie et de Septimanie, envahissent le Roussillon et livrent  de nombreuses batailles afin d'en devenir les maîtres comme au Castell d'Ultrera dans le massif des Albères. 

En 1148 apparaîtra dans les écrits l'église Saint-Laurent ~ Sant Llorenç del Castell d'Òpol, qui deviendra l'église paroissiale du lieu. Par décision de l'évêque d'Elne, elle deviendra la propriété du prieuré de Santa Maria d'Espirà de l'Aglí. De nos jours seule la voûte de la chapelle du château semble avoir été préservée. 

Devenue par la suite propriété d'Arnaud de Guillem de Salses, cette forteresse connaîtra une deuxième destinée lorsque Jaume 1er le Conquérant décidera d'en faire le poste de défense le plus avancé du royaume d'Aragon face au royaume de France. Le 15 mai 1246, il accorda dans une charte de nombreux privilèges à tous ceux qu'y viendraient s'y installer ainsi qu'aux habitants du village voisin de Perellós  la promesse qu'ils n'auraient pas d'autre seigneur que le comte de Rosselló , et qu'ils jouiraient des mêmes avantages que les habitants la ville de Perpignan. Le village d’Opoul deviendra dès lors une "ville royale " et le restera jusqu'à la Révolutiuon française. C'est à cette occasion que le château d'Opoul sera renommé "Salvaterra". “el Puig antany anomenat Caslart de Oped i que ara és dit Salvaterra”.

Sur le plateau, le château fut entouré par une enceinte et un fossé le séparant de la ville royale. Des citernes y furent installées afin d'alimenter en eau à la fois la ville royale et le château. De nos jours l'on peut encore apercevoir quelques vestiges d'une tour, de salles voûtées, ainsi que de son système de défense composé de mâchicoulis et meurtrières. 

Au 14e siècle, auprès des années de conflits, c'est la peste qui s'installa en 1348 puis vint les périodes de disettes. Si en 1355, la ville royale comptait encore 35 feux (un feu correspondant environ à trois à cinq personnes) en 1515, le nombre d'habitants tomba à 3 feux.
Au 17e siècle lors de la guerre de Trente Ans, les troupes du Royaume de France prendront d'assaut le site de la Salvaterra, avant que Richelieu en 1642 ne donne l’ordre de l'abandonner  et de le détruire.​

Une table d'orientation est installée en contrebas du château permettant une vue à 180°, offrant un panorama de Leucate au Capcir, par-dessus la plaine du Roussillon.