
Casesnoves
2 Rue Saint-Boniface Ille-sur-Têt
Sur la même rive que le site des Orgues, à 2 kilomètres en amont d’Ille-sur-têt , se dresse une tour, sans doute du 11e siècle, encore assez bien conservée, une église romane et les ruines du village de Casenoves. Son nom est cité pour la première fois en 1173.
Casesnoves est l'un des premiers villages que la Têt rencontre en rentrant dans la plaine du Roussillon avant de la traverser et d'aller de se jeter dans la mer Méditerranée. Il signifiait "maisons neuves" en catalan et était protégé par une enceinte fortifiée qui fut construite pour se prémunir des attaques extérieures.
Au cours des 14e et 15e siècles, la population du village de Casesnoves décline très fortement. En 1561, la paroisse de Casesnoves est incorporée à celle d'Ille.
En 1644, le village semble entièrement abandonné, en raison des événements militaires de 1640 qui affectèrent particulièrement cette région, ou comme il dit dans certains textes à cause de la peste de 1632, particulièrement meurtrière, qui aurait décimé tous les habitants du village.
Des oliviers centenaires sont les gardiens de ces vieux murs.
L'église romane Saint-Sauveur de Casesnoves est construite aux alentours 1050. Elle était consacrée aux saints Just et Pasteur.
En 1953, l'historien Marcel Durliat, redécouvre les peintures murales romanes de cette église.
Au vu de leur état de conservation exceptionnel, il décide de faire protéger ces peintures au titre des monuments historiques.
En 1954, suite à quelques malversations, les peintures disparaissent, arrachées à leurs murs afin d'en tirer profit. Elles réapparaissent en 1978, en Suisse lors d'une exposition, et après un passage par les tribunaux, quelques fresques purent être récupérées. On peut en admirer quelques-unes à l’Hospice d’Ille depuis 1997.
Entre 1990 et 1992, la commune d'Ille-sur-Têt achète l'église et entame des travaux de restauration.
L'église en sa totalité fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 6 juin 1955.