
Église Saint-André-de-Sorède
11 Allée de la Liberté Saint-André
Le monastère fondé par l’abbé Miró, en 800 fut dans un premier temps installé dans la haute vallée de la Massane, au hameau de Lavall en lieu et place de Sant Martí. Mais sans doute trop isolé, il fut transféré quelques années après sa fondation, à Saint-André. L'abbatiale consacrée en 1121 subira de nombreux dommages au cours du 12e siècle. Afin de lui rendre toute sa prestance, la comtesse Agnès de Roussillon en fera don à l'abbaye de Lagrasse dans l'Aude, mais le monastère continuera de décliner au 13e siècle.
À la demande de Philippe II, roi d'Espagne, le pape Clément VIII rattachera l'abbaye Saint-André de Sorède à l'abbaye Sainte-Marie d'Arles-sur-Tech en 1592.
De cette époque, subsiste l'ancienne abbatiale romane, devenue église paroissiale. Elle est classée au titre des Monuments Historiques depuis le 8 juillet 1910.
Son plan est celui d'une croix latine terminée par une abside, ornée de deux absidioles s'ouvrant sur le transept.
Sa porte s'ouvrant à l'ouest est surmontée d'un linteau monolithe en marbre sculpté, daté semble-t-il de la même époque que celui de Saint-Génis-des-Fontaines et issu vraisemblablement du même atelier. Il représente le Christ en majesté dans une mandorle soutenue par deux anges.
À l'intérieur, à découvrir la table du maître-autel en marbre gravé du 11e siècle, une stèle en marbre (cippe) portant le nom de l'Empereur Gordien, le bénitier dont la cuve semble datée du 9e ou 10e siècle, ainsi qu'une étonnante dalle funéraire arabe du 11e siècle gravée de versets du Coran.
Pour parfaire votre visite juste à côté de l'abbaye, La Maison Transfrontalière d’Art Roman de Saint-André vous présentera l’histoire, l’architecture pré romane et romane ainsi que la découverte du moyen-âge en Catalogne au travers d'une exposition claire, ludique et interactive.