
Pont du Diable de Céret
8 Place du Pont Céret
Franchissant le fleuve Tech, le pont de Céret est à arche unique et date du 14e siècle. Construit de 1321 à 1341, il fut en partie reconstruit au 18e siècle. Il a une portée de 45,45 m, une des plus grandes portées d'une arche de pierre au Moyen-Âge. La hauteur au sommet de l'arche est de 22,30 m.
Il détint de 1341 à 1356, le record mondial de la plus longue arche en pierre . Il fut ensuite détrôné par le pont Scaliger en Italie.
Le pont de Céret, l'œuvre inachevée du Diable
Selon la légende, le pont serait l'œuvre inachevée du Diable, la dernière pierre serait manquante. Les habitants voulaient un pont à construire sur la rivière. Faisant appel aux ingénieurs érudits de l'époque, aucun d'entre eux ne réussit, les différentes constructions s'écroulant, les unes après les autres. Ils finirent par appeler le diable afin de le construire pour eux. Il accepta à condition qu'il puisse réclamer la première âme à traverser. Le pont construit, les habitants ont envoyé un chat pour traverser en premier par crainte de la revendication du diable. Le Diable posant la dernière pierre, la clef de voûte, la laissa échapper pour mettre la main sur ce premier passant. "Trompé, trahi", s'écria t-il en saisissant le matou ! Et il disparut, laissant le pont inachevé.
Pendant de nombreuses années, personne ne l'a traversé que par extrême obligation, une légende commune pour les nombreux ponts du diable en France.
En 1793, le pont manque d'être détruit par le général Dagobert qui souhaite couper la route à l'armée espagnole, mais est sauvé in extremis grâce à l'intervention du conventionnel Joseph Cassanyes envoyé auprès de l'Armée des Pyrénées-Orientales.
Une scène du film Le Bossu d'André Hunebelle y a été tournée en 1959 : celle avec les trois spadassins envoyés en Espagne pour liquider Lagardère (Jean Marais) et la fille du duc de Nevers (Sabine Sesselmann).
Le pont est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1840.