De 1836 à 1905, c'est du haut de la colline Béar à 206 m d'altitude que dans un premier temps une petite tour cylindrique joua le rôle de phare.

De seulement 9 m de haut, ce foyer se trouvait cependant à une altitude trop élevée, en retrait de la côte et était souvent masqué par la brume. 

En 1905, devant les difficultés à modifier et améliorer ce phare, le fort Béar ayant été construit entre temps, les autorités compétentes décidèrent de construire un nouveau phare à la pointe du cap Béar.

Le nouveau phare sera construit à 55 m au-dessus du niveau de la mer. De forme pyramidale à section carrée, sa tour est haute de 27 m sur une base construite en granit de Roquefort (Aude).

Sur le seuil du vestibule recouvert d’une mosaïque, on peut y lire la date de construction « 1905 ». L’intérieur de la tour est carrelé d’opaline permettant le ruissellement de la condensation. 
Un escalier de 110 marches en spirale en marbre rouge de Villefranche-de-Conflent muni d'une rampe en laiton conduit à son sommet où se trouve le foyer.
À l'extérieur le haut de la tour est orné de faux mâchicoulis qui supportent une balustrade en pierre de taille.

En 1905, sa lanterne à une portée de 29 milles (environ 47 km) et se situe à 79 m au-dessus de la mer. Il faudra attendre 1946 pour que le phare soit électrifié.

Le phare du cap Béar est caractéristique des constructions du service des Phares et Balises du début du 20e siècle et est classé au titre des Monuments Historiques depuis le 9 octobre 2012. 

L'ouverture au public repoussée en raison de la crise sanitaire est prévue pour le début 2024, ce qui lui permettra de devenir le seul phare français ouvert au public en Méditerranée.