Le XXe siècle n'est pas la période la moins intéressante de l'histoire des Pyrénées-Orientales. Entre la démolition des remparts de Perpignan, désormais inutiles, et la crise viticole, les évènements s'enchaînent. L'épisode le plus connu par ici est aussi l'un des plus dramatiques que nous connaissons : La retirada, c'est la fuite des républicains espagnols face à l'avancé des troupes de Franco. Les Pyrénées-Orientales sont le seul point de passage, car les soldats franquistes sont déjà au Pays basque et en Aragon, sur tout le reste des Pyrénées. C'est donc un raz-de-marée humain qui déferle en quelques jours sur le Roussillon .
Les historiens s'accordent aujourd'hui sur le nombre de 450.000 personnes, soit trois fois plus que la population des Pyrénées-Orientales à l'époque . Les Espagnols passent par le Perthus ou par les cols, Prats-de-Mollo ou la Cerdagne. C'est ici que se sont installés un grand nombre d'espagnols, dès qu'ils purent sortir des camps construits pour cette occasion ou durant la guerre. D'ailleurs plusieurs sites historiques témoignent encore de ce passé relativement récent.